03/05/2015

1998 - La Bataille de Poudlard

Nous avions transplané à la tête de Sanglier, où nous attendait un vieil homme que je reconnaissais. J'avais déjà vu son visage dans un article de journal qui parlait de Dumbledore : Il s'agissait de son frère, Abelforth. Il nous avait ouvert le passage pour rejoindre tout le monde dans la Salle sur Demande, qui me rappelait notre dernière année à Poudlard et l'Armée de Dumbledore. Apparemment, Poudlard avait souffert de l'occupation des Mages Noirs. Le professeur Rogue, que j'avais vraiment estimé jusqu'à ce qu'on apprenne qu'il avait assassiné Dumbledore, était devenu le directeur de l'école, et des Mangemorts occupaient différents postes. Je retrouvais un Neville blessé mais vaillant, fier de pouvoir prouver à tous qu'il avait participer au maintient de l'armée de Dumbledore en compagnie de Luna et des autres. Il fallait s'organiser, nous étions en infériorité numérique, mais nous avions avec nous l'une des meilleures armes : L'école elle-même.

Il y eu quelques soucis d'organisations et la manifestation bruyante de Ginny qui se refusait à rester à l'écart de cette bataille, car encore mineure. Remus et Tonks étaient là, eux aussi, en ayant laissé Teddy, qui était âgé de quelques semaines, entre les mains aimantes de sa grand-mère maternelle. Harry et moi étions les parrain et marraine de l'enfant, mais la situation était trop importante pour se réjouir de la chose. Fred et George avaient discuté mystérieusement quelques jours plus tôt, dans la chambre de Fred, de la bataille à venir et des promesses qu'ils s'étaient fait tous les deux. Je n'avais jamais été mise au courant de ces petites cachotteries entre frère, tout simplement parce que j'estimais que ça ne me regardait pas. La bataille avait été mouvementé, et j'avais fait faux bond aux jumeaux en partant en compagnie de Neville près du pont de l'école pour le détruire. Il y eu tout de même une venue importante de Raffleurs et de Mangemorts qui tiraient à vue et de diverses créatures qui se dressaient à leur côté.

            Je me souviens surtout du parc, juste avant le chemin qui menait à la cabane d'Hagrid. Un homme venait de faire tomber son capuchon noir et maintenait un homme à terre. L'homme portait des haillons et saignait du nez. Ses cheveux étaient longs, bouclés, sales et emmêlés, et une barbe conséquente recouvrait une bonne partie de son visage. Le Mangemort était bien Antonin Dolohov. Lorsque je l'eu reconnut, quelque chose d'étrange était monté en moi. J'avais sorti sans réfléchir le couteau argenté que m'avait offert Remus pour mes seize ans, avant de le plaquer au sol. Celui-ci avait lâché sa baguette en tombant. À califourchon sur lui, je fixais son visage ; il me dégoûtait. Ses cheveux étaient relevé avec du gel et ses ongles qui tentaient de rentrer dans ma chair étaient longs et sales. Il avait un faux air de séducteur qu'il semblait vouloir contenir même en position de faiblesse. Il réussit à prendre le contrôle plus rapidement que je l'avais prévu : J'étais toujours petite et maigre, ce qui ne me rendait pas service pour ce genre d'acte. Il me mit une gifle assez forte pour que je sois sonnée, allongée à côté-là où se trouvait l'homme blessé. « Une fille de Sang-de-Bourbe qui se bat comme une moldue ? Tu vas le regretter Galactica. » Il voulut se retourner vers son prisonnier avant de constater qu'il n'était plus là : Une corde rompue jonchait sur le sol. J'étais désarmée, mais Dolohov cherchait frénétiquement sa baguette qui était tombée sur le sol lorsque je lui avais sauté dessus. « C'est à ma fille que tu parles Dolohov ! » Le Mangemort et moi avions tous deux tournés la tête derrière nous. L'homme en haillons avait toujours la ténacité et la patience de Samuel Galactica. Celui-ci, sans cérémonies, pointa la propre baguette de Dolohov vers la poitrine de ce dernier et s'exclama très calmement « Avada Kedavra. » Le cadavre de Dolohov retomba comme un pantin désarticulé sur le sol, le regard vide. Je secouais la tête avant de lever la tête vers mon père. Celui-ci s'accroupit vers moi avant de me caresser la joue. Il réussit à articuler « Stella… » avant de s'évanouir en s'affalant à mes côtés.

J'étais restée dans le parc, la tête de mon père entre les genoux, le cadavre du Mangemort tourné sur le côté à quelques mètres, avant d'entendre une sorte de long retentissement qui provenait de la forêt interdite. J'entendis alors l'annonce du Seigneur des Ténèbres, qui me fit me dépêcher de rentrer à l'intérieur, en traînant difficilement le corps pourtant maigre de mon père. En avançant difficilement sur le chemin du château, je voyais s'éparpiller gravas et cadavres, ce qui ne présageait rien de bon. Un jeune homme de septième année qui appartenait à la maison Serdaigle, l'épaule en sang, m'aida à transporter mon père dans la Grande Salle lorsqu'il me vit arriver dans l'entrée. On entendait gémir et pleurer un peu partout dans l'énorme salle de réception, qui semblait complètement dévastée par la tristesse et les débris. Le professeur Flitwick s'était précipité vers nous en s'afférant autour du corps de mon père, qui remua légèrement lorsqu'on le posa sur un brancard. « Miss Galactica ? Votre père ? Mais comment ? » S'exclama-t-il en passant un mouchoir sur son grand front plissé. « Ma mère avait raison. Il porte une tenue de prisonnier d'Azkaban. Il devait probablement être retenu là bas par Dolohov et les Détraqueurs depuis tout ce temps. » Je tentais de trouver une explication plus logique, mais de toutes façons, ni moi ni ma mère n'avions pu avoir le fin mot de l'histoire. Le but premier était de récupérer des informations des Langues de Plomb, informations dont nous n'avions jamais été au courant nous-mêmes.

J'avais demandé à Quizz de faire revenir ici ma famille avant de me lancer à la recherche de Fred et George. J'évitais soigneusement de regarder les cadavres, effrayée, avant que Kingsley ne me tire la manche. Remus et Tonks était allongé cote à cote, les yeux ouverts et vides comme ceux d'Antonin Dolohov après être tombé. Ils ne portaient pas de traces de blessures visibles sur le visage ou le corps. Je ne pu m'empêcher de m'agenouiller près de mon oncle, ne sachant comment réagir face à cela. Je mis un certain moment, après la bataille de Poudlard, avant de réaliser ce qui était vraiment arrivé à Remus. Expliquer à Teddy que son père était un héros ne fût pas difficile, mais il avait été laborieux de lui expliquer que ses parents l'avaient confié à sa grand-mère pour se battre, en espérant mettre un terme à toutes ces horreurs. Il me fallut un instant pour entendre pleurer encore plus fort dans la Grande Salle. Je me frottais les yeux qui me brûlaient à cause des larmes, avant de reconnaître la famille Weasley. Toutes ces têtes rousses étaient penchées sur quelque chose, reposant sur un autre brancard au sol. « Non… » Je murmurais avant de me lever. Je mis un petit moment à regarder simultanément le corps de Remus et les Weasley, avant de me tourner vers les vivants. Lorsque j'arrivais près du petit groupe, George se tenait agenouillé auprès de Molly et de Ron. J'essayais de me tordre le cou pour apercevoir ce que j'appréhendais, après m'être demandé où était Fred. C'était lui la chose sur le brancard, recouvert de suie. Je tombais agenouillée près de George que je ceinturais aussitôt en plongeant ma tête entre ses omoplates. La tension redescendait au même moment où Quizz c'était chargé de rapatrier ma mère et Mia auprès de mon père. Je ne pouvais me résoudre à me réjouir de son retour puisque j'étais dans cet état second. Longtemps après j'eu cette culpabilité qui me rongeait, coincée entre le bonheur de retrouvé mon père disparut pendant tant d'années et le deuil de toutes ces personnes tombées au combat : J'avais retrouvé mon père, mais perdu mon parrain et mon meilleur ami.

Harry avait réussit à vaincre le Seigneur des Ténèbres, après une seconde phase d'échanges de sorts. Le chagrin avait peut-être aidé certains à abattre tellement de Mangemorts, ou peut-être que la fatigue nous avait offert nos dernières forces. Tout était terminé, nous n'avions plus qu'à penser les plaies de cette guerre. George avait vraiment eu besoin de rester en compagnie de son frère avant qu'on ne l'emmène, en ne cessant de répéter près de son oreille « On avait dit que ça ne se passerait pas comme ça… », et bien que je n'eu pas bien comprit de quoi il parlait, je le laissais profiter de son frère encore un instant en n'insistant pas sur la durée de son entretient avec. Les corps de Remus et Tonks avait été rapidement envoyé hors du château pour qu'ils soient ensevelit quelques jours plus tard l'un à côté de l'autre, près de la maison d'Andromeda. Mon père m'avait réclamé avant de rentrer à la maison. Il avait voulut tout savoir sur moi, sur ce que j'étais devenue, mais je ne pouvais que le rassurer. Il avait l'air encore en état de choc et son amaigrissement l'avait grandement affaiblit. « Nous avons tous le temps de rattraper tout ça. » Lui avais-je dit avant de le laisser rentrer à la maison, après l'avoir serré très fort contre moi. Il fallut attendre qu'il se remette au mieux pour lui parler de la mort de Remus et du reste. 


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