Nous avions transplané à
la tête de Sanglier, où nous attendait un vieil homme que je reconnaissais.
J'avais déjà vu son visage dans un article de journal qui parlait de Dumbledore
: Il s'agissait de son frère, Abelforth. Il nous avait ouvert le passage pour rejoindre
tout le monde dans la Salle sur Demande, qui me rappelait notre dernière année
à Poudlard et l'Armée de Dumbledore. Apparemment, Poudlard avait souffert de
l'occupation des Mages Noirs. Le professeur Rogue, que j'avais vraiment estimé
jusqu'à ce qu'on apprenne qu'il avait assassiné Dumbledore, était devenu le directeur
de l'école, et des Mangemorts occupaient différents postes. Je retrouvais un
Neville blessé mais vaillant, fier de pouvoir prouver à tous qu'il avait
participer au maintient de l'armée de Dumbledore en compagnie de Luna et des
autres. Il fallait s'organiser, nous étions en infériorité numérique, mais nous
avions avec nous l'une des meilleures armes : L'école elle-même.
Il y eu quelques soucis
d'organisations et la manifestation bruyante de Ginny qui se refusait à rester
à l'écart de cette bataille, car encore mineure. Remus et Tonks étaient là, eux
aussi, en ayant laissé Teddy, qui était âgé de quelques semaines, entre les
mains aimantes de sa grand-mère maternelle. Harry et moi étions les parrain et marraine
de l'enfant, mais la situation était trop importante pour se réjouir de la
chose. Fred et George avaient discuté mystérieusement quelques jours plus tôt,
dans la chambre de Fred, de la bataille à venir et des promesses qu'ils
s'étaient fait tous les deux. Je n'avais jamais été mise au courant de ces
petites cachotteries entre frère, tout simplement parce que j'estimais que ça ne
me regardait pas. La bataille avait été mouvementé, et j'avais fait faux bond
aux jumeaux en partant en compagnie de Neville près du pont de l'école pour le
détruire. Il y eu tout de même une venue importante de Raffleurs et de
Mangemorts qui tiraient à vue et de diverses créatures qui se dressaient à leur
côté.
Je me souviens surtout du parc, juste avant le chemin qui
menait à la cabane d'Hagrid. Un homme venait de faire tomber son capuchon noir
et maintenait un homme à terre. L'homme portait des haillons et saignait du
nez. Ses cheveux étaient longs, bouclés, sales et emmêlés, et une barbe
conséquente recouvrait une bonne partie de son visage. Le Mangemort était bien
Antonin Dolohov. Lorsque je l'eu reconnut, quelque chose d'étrange était monté
en moi. J'avais sorti sans réfléchir le couteau argenté que m'avait offert
Remus pour mes seize ans, avant de le plaquer au sol. Celui-ci avait lâché sa
baguette en tombant. À califourchon sur lui, je fixais son visage ; il me dégoûtait.
Ses cheveux étaient relevé avec du gel et ses ongles qui tentaient de rentrer
dans ma chair étaient longs et sales. Il avait un faux air de séducteur qu'il
semblait vouloir contenir même en position de faiblesse. Il réussit à prendre
le contrôle plus rapidement que je l'avais prévu : J'étais toujours petite et
maigre, ce qui ne me rendait pas service pour ce genre d'acte. Il me mit une gifle
assez forte pour que je sois sonnée, allongée à côté-là où se trouvait l'homme
blessé. « Une fille de Sang-de-Bourbe qui se bat comme une moldue ? Tu vas
le regretter Galactica. » Il voulut se retourner vers son prisonnier avant
de constater qu'il n'était plus là : Une corde rompue jonchait sur le sol.
J'étais désarmée, mais Dolohov cherchait frénétiquement sa baguette qui était
tombée sur le sol lorsque je lui avais sauté dessus. « C'est à ma fille que
tu parles Dolohov ! » Le Mangemort et moi avions tous deux tournés la tête
derrière nous. L'homme en haillons avait toujours la ténacité et la patience de
Samuel Galactica. Celui-ci, sans cérémonies, pointa la propre baguette de
Dolohov vers la poitrine de ce dernier et s'exclama très calmement « Avada Kedavra. » Le cadavre de
Dolohov retomba comme un pantin désarticulé sur le sol, le regard vide. Je
secouais la tête avant de lever la tête vers mon père. Celui-ci s'accroupit
vers moi avant de me caresser la joue. Il réussit à articuler « Stella… » avant
de s'évanouir en s'affalant à mes côtés.
J'étais restée dans le
parc, la tête de mon père entre les genoux, le cadavre du Mangemort tourné sur
le côté à quelques mètres, avant d'entendre une sorte de long retentissement
qui provenait de la forêt interdite. J'entendis alors l'annonce du Seigneur des
Ténèbres, qui me fit me dépêcher de rentrer à l'intérieur, en traînant
difficilement le corps pourtant maigre de mon père. En avançant difficilement
sur le chemin du château, je voyais s'éparpiller gravas et cadavres, ce qui ne
présageait rien de bon. Un jeune homme de septième année qui appartenait à la
maison Serdaigle, l'épaule en sang, m'aida à transporter mon père dans la
Grande Salle lorsqu'il me vit arriver dans l'entrée. On entendait gémir et
pleurer un peu partout dans l'énorme salle de réception, qui semblait
complètement dévastée par la tristesse et les débris. Le professeur Flitwick
s'était précipité vers nous en s'afférant autour du corps de mon père, qui
remua légèrement lorsqu'on le posa sur un brancard. « Miss Galactica ? Votre
père ? Mais comment ? » S'exclama-t-il en passant un mouchoir sur son grand
front plissé. « Ma mère avait raison. Il porte une tenue de prisonnier
d'Azkaban. Il devait probablement être retenu là bas par Dolohov et les
Détraqueurs depuis tout ce temps. » Je tentais de trouver une explication
plus logique, mais de toutes façons, ni moi ni ma mère n'avions pu avoir le fin
mot de l'histoire. Le but premier était de récupérer des informations des
Langues de Plomb, informations dont nous n'avions jamais été au courant nous-mêmes.
J'avais demandé à Quizz
de faire revenir ici ma famille avant de me lancer à la recherche de Fred et
George. J'évitais soigneusement de regarder les cadavres, effrayée, avant que
Kingsley ne me tire la manche. Remus et Tonks était allongé cote à cote, les
yeux ouverts et vides comme ceux d'Antonin Dolohov après être tombé. Ils ne
portaient pas de traces de blessures visibles sur le visage ou le corps. Je ne
pu m'empêcher de m'agenouiller près de mon oncle, ne sachant comment réagir
face à cela. Je mis un certain moment, après la bataille de Poudlard, avant de
réaliser ce qui était vraiment arrivé à Remus. Expliquer à Teddy que son père
était un héros ne fût pas difficile, mais il avait été laborieux de lui
expliquer que ses parents l'avaient confié à sa grand-mère pour se battre, en
espérant mettre un terme à toutes ces horreurs. Il me fallut un instant pour
entendre pleurer encore plus fort dans la Grande Salle. Je me frottais les yeux
qui me brûlaient à cause des larmes, avant de reconnaître la famille Weasley.
Toutes ces têtes rousses étaient penchées sur quelque chose, reposant sur un
autre brancard au sol. « Non… » Je murmurais avant de me lever. Je mis
un petit moment à regarder simultanément le corps de Remus et les Weasley,
avant de me tourner vers les vivants. Lorsque j'arrivais près du petit groupe,
George se tenait agenouillé auprès de Molly et de Ron. J'essayais de me tordre
le cou pour apercevoir ce que j'appréhendais, après m'être demandé où était
Fred. C'était lui la chose sur le brancard, recouvert de suie. Je tombais
agenouillée près de George que je ceinturais aussitôt en plongeant ma tête entre
ses omoplates. La tension redescendait au même moment où Quizz c'était chargé
de rapatrier ma mère et Mia auprès de mon père. Je ne pouvais me résoudre à me
réjouir de son retour puisque j'étais dans cet état second. Longtemps après
j'eu cette culpabilité qui me rongeait, coincée entre le bonheur de retrouvé
mon père disparut pendant tant d'années et le deuil de toutes ces personnes
tombées au combat : J'avais retrouvé mon père, mais perdu mon parrain et mon
meilleur ami.
Harry avait réussit à
vaincre le Seigneur des Ténèbres, après une seconde phase d'échanges de sorts.
Le chagrin avait peut-être aidé certains à abattre tellement de Mangemorts, ou
peut-être que la fatigue nous avait offert nos dernières forces. Tout était
terminé, nous n'avions plus qu'à penser les plaies de cette guerre. George
avait vraiment eu besoin de rester en compagnie de son frère avant qu'on ne
l'emmène, en ne cessant de répéter près de son oreille « On avait dit que ça
ne se passerait pas comme ça… », et bien que je n'eu pas bien comprit de
quoi il parlait, je le laissais profiter de son frère encore un instant en
n'insistant pas sur la durée de son entretient avec. Les corps de Remus et
Tonks avait été rapidement envoyé hors du château pour qu'ils soient ensevelit
quelques jours plus tard l'un à côté de l'autre, près de la maison d'Andromeda.
Mon père m'avait réclamé avant de rentrer à la maison. Il avait voulut tout
savoir sur moi, sur ce que j'étais devenue, mais je ne pouvais que le rassurer.
Il avait l'air encore en état de choc et son amaigrissement l'avait grandement
affaiblit. « Nous avons tous le temps de rattraper tout ça. » Lui
avais-je dit avant de le laisser rentrer à la maison, après l'avoir serré très
fort contre moi. Il fallut attendre qu'il se remette au mieux pour lui parler
de la mort de Remus et du reste.
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