03/05/2015

1995 - Dernier jours de Poudlard

J'eu l'occasion plus tard de discuter avec Neville à propos de ses parents et de ce qui s'était passé au Département des Mystères avec l'armée de Dumbledore, puisque j'avais déjà quitté l'école en compagnie de Fred et George quelques temps plus tôt. Ce départ était déjà envisagé par les jumeaux et avait été accéléré par un ras-le-bol général tard dans la nuit.

Ombrage avait prit le contrôle de l'école. La Grand Inquisitrice était devenue la Directrice. Une directrice qui ne cessait de punir les élèves « à sa manière ». J'avais toujours essayé de ne pas m'emporter lorsqu'elle racontait la théorie vomit par un Ministère corrompu jusqu'à la moelle. Je ne comprenais pas l'intérêt de sa présence ici, la soupçonnant même d'être un Mangemort, avant que Fred et George ne me rient au nez. Mais un jour où elle avait parlé des moldus en classe, j'avais commencé à lui couper la parole, puis j'avais fini par me lever de table. J'avais eu le droit à une heure de colle dans son bureau, le soir, après le dîner. J'étais revenue dans la salle commune l'avant bras sanguinolent, sur lequel on pouvait lire « Je ne dois pas être insolente. » Le message avait d'après elle, correctement pénétré, et elle m'avait laissé partir avec un sourire satisfait sur le visage, le même petit sourire sadique qu'elle arborait habituellement et que je détestais. Je me débrouillais comme je pouvais pour ne pas tâcher le sofa sur lequel je m'affalais en regardant l'heure sur la pendule de la Salle Commune. Je voulais m'endormir telle quelle, épuisée, mais mon bras me faisait trop mal. J'entendis descendre quelqu'un du dortoir des garçons : C'était les jumeaux, en pyjama, qui attendaient que je revienne. Fred s'empressa de s'occuper de mon bras et de m'apporter de l'essence de Murlap, pendant que George bouillonnait de l'intérieur en passant sa main dans mes cheveux. « Ça suffit. » Dit-il en levant la tête vers son frère. Celui-ci acquiesça en me donnant du coton et le bol contenant l'essence, que j'appliquais sur mon bras. La sensation de soulagement vint aussitôt, me détendant enfin les muscles du haut du corps. « Stella, je sais que tu ne voulais plus qu'on en parle, mais tu es sûre de tout laisser tomber ? » Me demanda George en s'accroupissant vers moi pour capter mon attention. Je fronçais les sourcils et fulminais. Nous avions déjà envisagé de partir de l'école, « comme il fallait » selon les garçons. J'étais plutôt pour, mais les jumeaux auraient préféré que je passe mes ASPIC's. Ils se fichaient bien de ne pas l'avoir mais préféraient que je finisse ma scolarité correctement. J'avais détesté être mise de côté et qu'on décide à ma place. Nous avions tout trouvé pour monter notre boutique : Nous avions désormais le local, de nombreuses commandes passées d'avance après le succès des Boîtes à Flemme à Poudlard et des articles mis au point après des années de travail. « Arrêtez de dire des bêtises. On fait comme on a dit, c'est tout. » Fred acquiesça à l'adresse de son frère qui se résolu et se contenta de m'embrasser avant de regarder comment se portait mon bras. Je garderais la cicatrice de cette nuit là pendant quelques années avant qu'elle ne se déforme si bien qu'on ne distinguait plus les lettres des lignes que j'avais copié à l'époque, à l'aide de mon propre sang.


            Après le départ de Poudlard, nous avions mit quelques semaines avant de décider à nous installer au Chemin de Travers. Lorsque j'avais fait visité les locaux à ma mère, celle-ci semblait plutôt contente, même si au premier abord, elle n'avait pas jugé ma décision la plus raisonnable qui soit. L'appartement dans lequel nous logions avec les garçons était suffisamment grand pour y vivre et pour y travailler, et l'ouverture de Weasley & Cie, farces pour sorciers facétieux était prévue pour la fin de l'été. L'année suivante, nous avions fait marcher la boutique avec une employée du nom de Verity, qui avait postulé l'un des premiers jours, sans en déplaire à Fred. Les affaires marchaient bien, malgré le fait que je garde toujours un oreille sur Mia à Poudlard, qui pensait déjà à ses BUSE's qui pourtant n'étaient pas pour tout de suite, et de Remus qui semblait emprunt à une romance torturée avec la jolie Tonks que j'avais rencontré Square Grimmaurd un an auparavant. Ce n'est qu'au début de l'été 1997 que je remis les pieds à Poudlard avant la bataille de 1998 : À l'enterrement de Dumbledore. Là bas, nous n'avions pas vraiment réalisé que tout avait véritablement commencé. Que nous allions devoir survivre à ça, et que nous n'aurions peut-être pas tous cette chance.


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